Mise en archives des réactions post-attentats : enjeux et perspectives

La collecte des messages déposés à la Bourse de Bruxelles et à proximité de la station de métro Maelbeek suite aux attentats du 22 mars 2016, s’inscrit dans la continuité des actions menées en d’autres lieux – Paris, Londres, Madrid, … – après des évènements dramatiques similaires. Outre la volonté de les mettre à la disposition du public comme témoignage d’un événement marquant de notre histoire, l’action des archivistes pose question et met en évidence de nouvelles pratiques de « fabrique d’archives ». Elle pose aussi la question du statut de l’ensemble des documents récoltés. Que sont ces documents exposés dans l’espace public, constituant des mémoriaux éphémères et spontanés, sur lesquels les archivistes interviennent pour en assurer la préservation ? Consistent-ils en des fonds ou collections, d’archives ou de documentation ? S’agit-il vraiment d’ « hommages », terme souvent retenu pour désigner ces documents décidément insaisissables ? Au-delà de ces questions, Frédéric Boquet (Archiviste en chef aux Archives de la ville de Bruxelles) et Marie Van Eeckenrode (Chargée de cours à l’Université de Louvain-Attachée scientifique aux Archives de l’État) pointent quelques enjeux inhérents à de telles collectes.

Découvrez cet article dans le numéro de la Gazette des Archives qui porte sur les initiatives de collecte et d’archivage des réactions populaires aux attentats terroristes ayant frappé la Belgique, la France et nos voisins européens ces dernières années.